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La Parisienne, par Barbara Redmond

La Parisienne, par Barbara Redmond

(English) Les francophiles à travers le monde sont divisés par l’article de Paul Rudnick dans The New Yorker, intitulé “Vive La France”. Sous l’en-tête d’« Humour », c’est sans aucun doute censé être satirique, mais comme d’habitude avec les satires, il y a une lamelle de vérité dans l’affaire qui est plutôt perturbante – certains pourrraient même dire offensante. Prenez en considération le premier paragraphe de Rudnick :

« Je m’appelle Marie-Céline Dundelle, et je n’ai pas besoin d’un contrat littéraire pour révéler que les femmes françaises sont supérieure en toutes choses. Notre secret, c’est une attitude envers la vie, un point de vue que je peux décrire seulement comme typiquement française. Par exemple, discutons-nous la perte de poids. La femme américaine est obsédé par chaque calorie et abdo, bien qu’en France on n’ait pas un mot pour dire gros. Si une femme est obèse, on l’appelle simplement « américaine ». A chaque fois que mon amie Jeanne-Hélène a pris quelques poids, je lui dis, « Jeanne-Hélène, tu caches au moins deux américaines sous ta jupe, et le haut de tes bras semble, comment dit-on, très Ohio. »

Amusant ? Oui, mais au détriment de qui ? Ce n’est pas un secret que le chic aisé des femmes françaises a tenté les femmes américaines pendant des siècles, mais il existe des manières plus constructives d’examiner cette fascination que d’être ridiculisé par un écrivain comique. Une des visions que je préfère la plus de la division entre français et américain est French Ways and Their Meaning, par Edith Wharton, qu’elle a écrit au début du 20e siècle pendant qu’elle vivait en France de l’après guerre. Elle fait plusieurs observations astucieuses (non des moindres est comment l’idée de « l’autre » change pendant qu’on évolue de touriste au résident), mais la chose la plus surprenante est que beaucoup de ses observations nous tentent même un siècle plus tard.

Par exemple, Wharton affirme que la femme française est « à presque tous égards, autant différente que possible de la femme américaine normale, » mais elle n’arrête pas là – elle se demande si c’est car les françaises s’habillent mieux, flirtent mieux, cuisinent mieux, et cetera, mais elle suggère que ces aspects simples de la vie française ne décrivent pas suffisamment pourquoi et comment les françaises en sont arrivées là. En fait, selon elle, des millions des femmes américaines ont des mêmes attributs, mais pas de la même échelle que les françaises. Bien que nombreuses américaines rivalisent les françaises en coquetterie, féminité, et compétence cuisinière, Wharton déclare qu’en vérité, les femmes françaises sont simplement plus mûre que les femmes américaines – un fait qu’elle attribue à leurs relations avec le sexe opposé.

« C’est car les femmes américaines se donnent l’un à l’autre le seul audience, et en grande partie la seule compagnie, qu’elles semblent, par rapport aux femmes qui jouent un rôle intellectuel et social dans les vies des hommes, comme des enfants à la crèche. Elles ‘développent leur individualité,’ mais elles la développent au vide, sans les contrôles, le stimulus, et le discipline qui viennent du contact avec l’individualité masculine plus forte. »

Cet extrait me rappelle à la publication récente de Elaine Sciolino, La Seduction: How the French Play the Game of Life, une méditation de la longueur d’un livre basée sur des décennies d’expérience de Sciolino comme journaliste américaine à Paris. Le point principal de son monographie est que l’art de séduction imprègne la culture française, de la chambre à la salle de conférence, mais elle évite de dire que les américains doivent en faire de même. En fait, une fois, elle avoue même qu’elle (et son mari) « ne penserons jamais comme les français, ne perdrons jamais notre américanisme. Et nous ne voulons non plus le faire. » Peut être que cela vient d’un état d’obstination, de la fierté nationale, ou la défaite découragée, je ne peux pas dire, mais il reste ce fait : les français, tout simplement, font les choses différemment, mais ça ne veut pas dire mieux. Ça va pour les américains – les hommes aussi bien que les femmes – d’être fascinés par eux. Les articles comme cela de Rudnick, soi-disant comique comme il pourrait être, ne font rien pour élever les femmes de ni l’un ni l’autre nationalité. C’est important pour ceux qui s’intéressent à ces déconnexions culturelles de les examiner plus profondément, comme Wharton et Sciolino, pour comprendre les histoires complexes qui sont à la base de ce genre des caractérisations, et pour choisir lesquelles que nous permettrons de diriger nos vies.

Remerciements : Nous sommes reconnaissants envers les personnes suivantes pour aider à faire cette traduction possible: Bailey Roberts, étudiant de la linguistique et du français à Macalester College à St. Paul, MN; et Elyse Rozina, Rédactrice en Chef de Traduction à A Woman’s Paris, étudiante du Français et de l’Italien à L’Université de Minnesota Twin Cities.

Kristin Wood a reçu un diplôme de Duke University en 2006 en Histoire Européenne avec une matière secondaire en Anglais, puis elle a déménagé à New York pour obtenir son MA en Etudes de l’Europe Moderne de Columbia University. Une voyageuse enthousiaste, Kristin a vécu à l’étrangère en Australie et en Nouvelle-Zélande et a étudié à l’étrangère en France et en Angleterre.

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Text copyright ©2012 Kristin Wood. All rights reserved.
Illustration copyright ©2012 Barbara Redmond All rights reserved.
barbara@awomansparis.com